Du pain et du boudin en Norvège !
Quelle petite fille n'a jamais rêvé d'épouser un boulanger et/ou être pâtissière pour manger les gâteaux et découper les petits pains chauds ? ;-) En Norvège, j'ai pu réaliser en partie ce rêve de petite fille; applaudissant des deux mains au beau milieu du supermarché, tout en m'extasiant devant la machine à pain, mise à la disposition de la clientèle pour trancher son pain !
Ici, ça fait belle lurette que les gens n'achètent plus leur pain entier pour le découper chez eux. En Norvège, les pains sont entiers et il incombe au client de trancher son pain, s'il le veut, dans la machine. Oh, joie ! C'est le genre de truc qui botte complètement . J'aurais acheté du pain tous les jours rien que pour jouer à la boulangère pendant 5 minutes. Et puis, un autre qui était ravi, c'est Bibou... Lui n'avait pas le droit d'activer la machine à trancher (et pourtant, ce n'est pas l'envie qui lui en manquait), mais il récupérait tous les quignons de pains abandonnés au pied de la grille par d'autres clients, et les grignotait pendant les courses ! :)
Voici pour la petite anecdote norvégienne, à laquelle je repense soudainement. J'en reviens maintenant au 6 août pendant la fameuse longue journée de promenade dans la région de Sogndal.
Je vous remets un peu dans le contexte parce que mon récit est de plus en plus lâche et (forcément) difficile à suivre: le matin, direction le glacier de Nigard, l'un des plus grands bras du géant glacier (et parc national) de Jostedal. Bibou donne des signes de fatigue et se plaint d'avoir froid, de se sentir pas bien. Il n'y a donc pas de marche prévue pour le reste de la journée, il préfère rester au chaud dans la voiture. Donc, retour vers Luster et l'on prend ensuite la direction de Lom, passant vers un petit village appelé "Fortune". La route grimpe, grimpe, grimpe, pour atteindre le parc national de Jotunheimen, un autre grand glacier.
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Vu le peu de trajet parcouru et la raideur des côtes, on a l'impression d'être à 3000 mètres d'altitude. Et pourtant on doit plutôt avoisiner les 1100 ou 1200 mètres... :) C'est dommage, le temps est vraiment très couvert, réduisant sérieusement la visibilité et ce qui devrait être un panorama fantastique par ciel dégagé.
Je voudrais bien aller me promener un peu, avec l'espoir que ça s'éclaircisse un peu entre temps; mais mon optimisme et entrain ne sont pas partagés.
Nous redescendons vers Fortune et obliquons cette fois vers Ornes pour aller voir la fameuse vieille église en bois debout: Urnes. La route est très étroite et on ne peut rouler qu'à 30-40 km/h. Le trajet est long et fatiguant. Il faut dire que la journée en voiture a assommé tout le monde. Nous comptons sérieusement sur le ferry qui relie Ornes à Solvorn, afin de ne pas avoir à se retaper tout le trajet en sens inverse. Mine de rien, ce ferry coupe à travers un fjord que l'on met près de 2h à contourner en voiture !
En chemin, je regarde les maisons typiquement norvégiennes: tout en bois, tout en couleur(s) et parfois, joliment décorées de "broderies" en bois.
Une des nombreuses bergeronnettes grises vues en Norvège:
Et enfin, tooooouuuuuut au bout de la route, le long de la côte: arrivée à Ornes.
1er hic: nous croyons qu'il faut garer la voiture au parking obligatoire (qui se révèle ne pas l'être vraiment) pour atteindre l'église... Alors que nous marchons, grimpons, soufflons pour la trouver... nous réalisons qu'elle se trouve à 20 minutes de marche du parking ! Mais ça, nous ne le savons pas non plus! Ca monte sec et à chaque virage, nous nous attendons à trouver la fameuse église... mais non ! Ca boude, ça gronde, ça soupire.
Je garde espoir.
2ème hic: quand enfin, nous trouvons cette fichue (!) église, nous la trouvons fermée... ET... en rénovation ! Non seulement on ne peut pas la visiter mais en plus, ça va être sérieusement limité pour les photos. Les garçons râlent et boudent de plus belle. Je culpabilise bien un peu, c'est moi qui ai tellement insisté pour venir jusque là, pensant que cette église était vraiment un "must see". Je ne peux même pas en faire le tour (impossible de rentrer rien que dans la cour), il fait sombre en cette fin de journée sous un ciel plombé... Mauvaise lumière, mauvaises photos.
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Nous redescendons en silence: l'un irrité, l'autre boudeur, moi déçue et navrée. Et puis, finalement, 3ème hic (la cerise sur le gâteau): il n'y a plus de ferry.
L'idée de devoir refaire toute la route en sens inverse, alors que nous voyons Solvorn là, sur l'autre rive... C'est infernal ! 10 minutes de ferry, 2h de voiture. Un coup au coeur, alors que chacun a eu sa dose pour la journée.
So was it meant to be. Ainsi va la vie... Il n'y a de toute façon pas le choix. En route.
Rentrés tard ce soir là, d'une balade que l'on a finalement bien plus appréciée une fois remis de la fatigue des kilomètres assommants, en voiture; ce fut un repas rapide et au lit de bonne heure.
Le lendemain, Bibou se réveillait de bien mauvaise humeur. La fièvre se déclarait 1h plus tard alors que nous prenions la direction de Flåm, pour faire la promenade en train qu'il nous avait (pourtant) vivement réclamé... Mais ça, c'est une toute autre histoire, que je vous raconterai au prochain épisode.
L'église de Urnes - Ornes a été ajouté à l'album Eglises de Norvège
Les photos de la promenade ont été ajouté à l'album Sogn og Fjordane
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