Le diner de cons... sous la couette
En vérité, l'un n'a pas de lien avec l'autre... Et meme, près de 10 ans d'écart.
Le diner de cons, c'est donc le 1er film reçu de ma dernière commande Amazon. Ca m'a drolement bien bidonnée ce film. Villeret joue son role à merveille, les beaux yeux de Lhermitte et le sourire de Huster... Parfait!
Les scènes s'enchainent parfaitement et les rebondissements sont multiples, c'est excellent ! J'avais mal aux joues à force de sourire, mais alors cette scène où Huster est pété de rires alors qu'il apprend que le con de Lhermite est là à le faire vivre un enfer depuis une heure... Communicatif! J'en avais mal au bide.
Ah oui, ce film était une bonne surprise et je sens qu'il prendra la relève des Bronzés et de cette ordure de Père Noel pendant les coups de déprime et besoin de légèreté.
Passer du rire aux larmes, c'est tippie-que.
Après le Diner de cons, d'humeur joyeuse et légère, je suis passée à un film reçu en cadeau pour mon anniversaire et que j'avais mis de coté pour une soirée où j'aurais le temps de prendre le temps et quand j'aurais le moral: Le facteur.
Ah ben là... Je m'en suis pris un sacré coup. Droit au coeur. Le film est beau. Doux, fort et beau. Comme l'amour. Comme la poésie.
Touchée. Emue. Je suis partie me coucher le coeur lourd, du vague à l'âme. L'amour. La poésie. L'amour. La mélancolie. Les métaphores. L'amour. Les mots... Mon bibou, mon bibou... Meme un calin fort, très fort, n'a pu me rassurer, me calmer. Tout tournait dans ma tete. J'ai fini par sombrer dans le sommeil, sur mon oreiller baigné de larmes.
Je me suis levée un peu groggy ce matin. Hors de mes pompes. Alors que je fixais mes mails sans les lire, touillant distraitement mon café depuis 10 minutes, il m'est soudain revenu en tete le titre d'un livre lu il y a 10 ans.
Un livre de Camille Todd. Son premier. Peut-etre meme son seul livre? Je ne me suis pas renseignée sur cette auteure depuis. Je ne sais meme pas où je l'avais acheté, peut-etre dans une gare ou en France, avant de repartir pour Amsterdam?
98-99. C'est la date marquée sur la page de garde, avec mon nom. Je m'en souviens de ça par contre: je l'avais lu en une fois, jusque tard dans la nuit, dans mon petit lit de fille-au-pair, sous ma couette douillette, dans ma grande chambre tout là-haut, dans ce grand grenier aménagé. J'adorais "ma" chambre quand j'étais fille-au-pair à Amsterdam. Je ne garde de toute façon que de bons souvenirs de ces 7 mois dans cette famille simple, accueillante et honnete. Ce livre, que j'ai oublié de nommer, c'est La Couette.
La Couette raconte l'histoire d'une jeune fille de 18 ans (moi, j'en avais 20) qui vient de perdre sa mère (moi, j'étais loin de ma famille, toute entière), qui n'a pas trop de lien avec son père, un frère insaisissable (je passe sur toutes les similitudes): elle se pose des questions pas forcément importantes mais c'est comme ça: elle va pas bien, dans sa tete, dans son corps, elle n'est pas bien. Elle cherche, elle s'interroge, et puis, elle passe beaucoup de temps sous sa couette. Un peu comme moi, aussi, pendant plusieurs années. Alors voilà, ce livre, à cette époque là, il avait fait son petit effet.
Je n'ai jamais pensé à le relire, depuis. Jamais éprouvé le besoin de le refaire. Sauf, ce matin.
Pourtant, il me fait un peu peur. Peur de replonger dans cette "période couette et mélancolie", peur de ne plus savoir quoi, ni rien, et de ne plus savoir la quitter... ma couette.
Le livre est posé sur mon bureau depuis ce matin. Dix fois, trente fois, je l'ai pris dans mes mains. Je l'ai ouvert et puis je l'ai refermé sans en avoir lu une ligne. Le regard dans le vague, l'estomac un peu noué. Envie de rien finalement. Mais résistant toujours à l'appel de La Couette.
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F08%2F97%2F67200%2F55245901_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F85%2F27%2F67200%2F55245791_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F02%2F48%2F67200%2F55245247_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F05%2F35%2F67200%2F55245239_o.jpg)