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So Tippie-cal !
22 janvier 2010

Hollandse haring

Comme dirait ma tante Armelle (dont l'existence n'est pas vraiment vérifiée): "Vieux motard que j'aimais" ! Euh, non, c'est pas ça...  "Mieux vaut tard que jamais", voilà ! 

Heringsschwarm

A l'occasion d'une rencontre loin du sommet (et même plutôt tout en bas puisqu'à 30m au dessus du niveau de la mer, à peine... et encore; seulement debout sur le toit des moulins), deux clientes venues tout droit de Genève (enfin l'une de l'Ain et l'autre de l'autre... côté, en Haute-Savoie), et deux collègues venus de leur ile de Grande-bretagne, j'avais amené une délicatesse so very very Dutch: des hollandse haring. Ou harengs crus, façon néerlandaise si vous préférez.

Nous nous étions retrouvés pour faire connaissance pendant un diner, mercredi soir, à Amsterdam sur le bateau et... Hein, quoi?... Comment ça: "Quel bateau?". Mais enfin,... LE bateau ! Qui ne connait pas le bateau-restaurant du port d'Amsterdam? Là où les marins chantent les rêves qui les hantent au large d'Amsterdam... (Les marins y chantent dans le port, pas dans le bateau, hein) Enfin bon, le bateau-pagode chinois quoi! The very famous Sea Palace. Bref ! Le courant passait bien (tss, forcément!) et alors que nous parlions de saletés gastronomiques (et caloriques) typiquement néerlandaises telles que les frikandels (boudin de saucisse frit... yuk !), les croquettes ( espèce de boudin de ragout frit, un truc innommable... beu h!) ou les stroopwafels (fameuses gaufres au caramel... mmmh hhh !!), je faisais remarquer qu'il faudrait faire essayer à ces dames alpines et à ces messieurs insulaires un truc pas très ragoutant mais sain et 100% néerlandais: tel que le hareng nouveau.

Aussi dit, aussitôt reporté au lendemain. Il fut convenu que j'achèterai des harengs crus (avec un sachet de petits oignons tout aussi crus, Monsieur Lustucru) et que j'amènerai tout ça avec moi, par train, chez le fournisseur chez qui nous avions rendez-vous pour une réunion et une visite des locaux, le jeudi midi.

Heureusement, c'est un fournisseur vraiment très très gentil et très tourné vers sa clientèle... Parce que déjà, avec la barquette de poisson et les oignons dans un sachets tout très bien hermétiquement fermés, ça schlinguait dans le train! Alors, je ne vous dis pas la salle de réunion du fournisseur, après que l'on ait tout déballé sur la table et laissé cela en plan pendant la visite (d'une heure) des locaux.. Avec la porte fermée ! O doux Jesus-Marie-Joseph (et compagnie) ! Cette odeur... A tomber par terre! Pire que les chaussettes de mon fils après une heure de foot dans l'herbe trempée et la boue (et c'est peu vous dire).

Bon, je sais pas trop si mon hareng c'était vraiment du hareng nouveau (hollandse nieuwe, puisque celui-ci débarque en Nollandie la première semaine de juin (enfin, le dernier jour de mai, en vrai) et se pêche seulement pendant quelques mois. Mais je pense que le restant de l'année, il se consomme tout pareil, mais il vient de stocks surgelés. (?)
Enfin, surgelé ou non, il semblait frais et presque frétillant (faut dire aussi qu'il n'avait pas de tête mais il lui restait la queue), mais... Entassés dans une barquette avec des oignons juteux en sachet, à côté... beuh. C'était quand même pas très apétissant !

Bref, pourquoi donc que je vous parlais de ma tante Armelle et de ses dictons? C'est parce que, moi aussi, pour la première fois depuis une décennie que j'habite la Nollandie, j'ai OSE manger une bouchée de hareng frais cru! Et ça, pour moi, c'est quelque chose, hein! Après ça, je peux tout essayer. Même les joints et les champignons magiques. (Oui, je suis aussi vierge en matière de coffeeshops... Une vraie bonne petite fille. Navrant, vraiment)
Alors, c'est vraiment pas apétissant. Surtout si on le mange à la vraie façon hollandaise: en attrapant le hareng par la queue, en rejetant bien la tête en arrière et en levant haut le coude, pour gober le poisson en une ou deux bouchées, tout cru avec ses oignons ! Brr... (J'espère que vous avez l'estomac bien accroché et que vous n'avez pas trop mangé avant de lire ça). Les nollandais, se régalent, moi, ça me donne plutôt la gerbe, en fait. Donc, je me suis contentée d'une bouchée coupée avec un couteau, prise à la cuillère, avec deux-trois morceaux d'oignons dessus pour faire plus envie (quoique). Et ... ben, ma foi... C'était pas mauvais ! 

J'irai même jusqu'à dire que c'était plutôt bon ! 

Ceci dit, passées cinq minutes, je n'ai pas réussi à rassembler le courage et la motivation nécessaires pour repasser outre les apparences et me décider à enfourner une seconde bouchée.

Allez ! J'aurais quand même essayé. J'ai fait mon baptême du hareng cru n'ollandais le 21-01-2010...
Un jour à marquer d'une croix blanche.  :)

maatje

~ * ~

Je voulais, au départ, vous faire un log très complet sur le hareng cru: quand, quoi, comment, où, avec qui, tout ça, tout ça,... Mais en fait, j'ai trouvé un article tout très bien comme il faut et déjà écrit et en ligne (parfait!): ici même.

Je me permets de le copier ici, j'espère que l'auteur (dont je ne trouve pas le nom) ne m'en tiendra pas rigueur? Mais je le rappelle, une fois encore, il n'est pas de moi. La source, c'est Saveurs du monde.net:

En Hollande, le hareng semble marquer la vie quotidienne. Un proverbe hollandais assure que haring in't land, dokter aan de kant, quand le hareng est là, le docteur est loin.

Depuis l'assèchement du Zuyderzee, cette pêche a été reportée en haute mer et c'est un jour important que celui où arrivent les "nouveaux Hollandais", les premiers harengs de l'année, bien gras et délicats que l'on s'arrache au marché.

La saison ouvre chaque année, un samedi, fin mai avec un festival appelé "Vlaggetjesdag", ou Jour du Drapeau. Petits et gros bateaux décorés de drapeaux se retrouvent au port de Scheveningen, une région touristique près de La Haye. Le hareng et la ville sont si étroitement liés que ses armoiries arborent fièrement 3 harengs chapeautés d'une couronne d'or. De tous les villages environnants, les habitants, en costume national, viennent assister au départ de la flotte de pêche. On attend son retour par des fêtes qui se multiplient de port en port. Chaq ue bateau de veut revenir au port le premier, les cales bien rebondies - le premier tonneau de hareng salé débarqué sera offert à la Reine, une tradition qui remonte au 14e siècle. Chaque arrivage est vendu à la criée par les marchands ambulants qui poussent leur charge dans de petites voiturettes à deux roues toutes pavoisées.

 

 

Selon le goût de chacun, on le consomme sur place, cru ou fumé, en prenant la queue entre le pouce et l'index, on le lève à bonne hauteur en renversant la tête en arrière et on le gobe. Ne vous inquiétez pas: L'arête du hareng a été enlevée. Dans les rues, dans les bistrots, on retrouve le hareng au déjeûner, servi sur toasts accompagnés d'une bonne bière fraîche.

A table!
Puisque le hareng joue un rôle prépondérant dans la cuisine néerlandaise, il peut se targuer de posséder plusieurs noms au gré de ses transformations. C'est ainsi qu'on parlera de Matjes, Schmaltz, Kipper, Bismarck. Les Matjes sont les harengs "verts", jeunes, petits et délicats, juteux, salés avec des épices et une pincée de sucre qu'on laissait aux servantes il n'y a pas si longtemps. Aujourd'hui, c'est un festin. Schmaltz désigne le hareng gras un peu moins salé. Le Kipper, si prisé par les Anglais au petit déjeuner est mariné et fumé à froid. Le Bismarck doit son nom au chancelier allemand qui l'adorait, un hareng simplement mariné dans le sel et le jus de citron. Notons que toutes ces versions désignent des harengs marinés en saumure.

 

 

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Commentaires
M
- "Le chef vous en fera un ramequin, vous vous ferez une idée !"<br /> C'est pas la plus connue, mais j'adore cette réplique dans OSS 117. <br /> Bref, tout cela n'est pas ragoutant en effet, et pourtant je suis pas bégueule.
N
ah enfin quelqu'un qui aime les harengs, je me sens moins seule tout d'un coup :oD
V
Ah le hareng, j'en raffole. Il faudrait que je mette la recette qui me fait mourir de bonheur, du hareng, des pommes de terre chaudes, de la crème, des oignons crus un délice absolu !
G
Désolé ;-)<br /> Mais le hareng j'ai jamais pu ! et pourtant j'adore le poisson!
T
C'est d'un goût... (Si j'ose dire)
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