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So Tippie-cal !
21 juin 2009

Cherche petit garçon à adopter, entre 5 et 7 ans...

...Parlant, de préférence, le néerlandais.

Bibou est un petit garçon enjoué, farceur, malicieux, joueur... Et plus que tout, il aime être avec ses copains d'école. En week-end, en vacances, il cherche la compagnie d'autres enfants, que ce soit dans un parc, un restaurant, un magasin... Bibou sait jouer seul, mais il aime surtout pouvoir discuter et jouer avec un ou des garçon et filles de son âge. Ce fût là le seul point négatif de notre week-end à Bruges, il aurait voulu pouvoir jouer avec d'autres enfants mais n'en a pas trouvé. Ou alors, ça ne duraient pas longtemps. Dans un restaurant, chacun mange à sa table et après le café, les parents lèvent le camp. Dans les trains, on ne monte et descend pas forcément à la même station. Cela m'a fait mal au coeur de voir mon ch'ti bibou, dans le train qui nous ramenait à la maison, trouver -enfin- une petite fille avec qui jouer... et la regarder descendre du train, la mine contrite, 10 minutes plus tard.

Pendant l'école, il arrive que Bibou aille jouer un après-midi chez un copain, ou vice-versa. Pendant les vacances, je m'arrange pour qu'il puisse inviter un copain une ou deux fois dans la semaine.  Il y a bien 5-6 gamins dans le coin, qui jouent souvent dans un mini-carré de jeux (sans barrières), à 100m de la maison. Mais d'une, je ne connais pas du tout ces gosses. Et de deux, je n'ai pas de visibilité sur ce terrain de jeux, sans barrières, ni sécurités. Il est entouré d'une route avec 4 sorties, autant dire que, bien que les voitures doivent rouler à 30kms dans ce coin là, ce n'est pas très sûr. Je n'arrive pas à me faire à l'idée d'aller le laisser jouer là-bas, si je n'y suis pas. Trop dangereux.
Et, c'est dommage vraiment, car je sais combien il aime être dehors, combien il souhaite être avec d'autres enfants.

Quand j'étais petite (en âge s'entend. Car en taille, je le suis encore! :) ), mes parents habitaient dans un lotissement tout 'neuf'. Au début, quand notre maison fut batie, il ne devait pas y avoir plus de 12-15 maisons dans ce coin. De jeunes couples, pour la plupart et donc, une bonne brassée de gosses avec 5-7 d'écart, au maximum. Un lotissement, à l'écart de la ville, en campagne même, si j'ose dire. Un coin de jeu rêvé pour des gosses de notre âge! Un paradis même. Nous pouvions faire des parties de cache-caches géantes, nous pouvions filer à vélo, faire du skateboard, des patins à roulettes, jouer au foot, au sable... Il n'y avait pourtant rien qu'une grande étendue ovale formée par les maisons, avec un petit terrain de gravillons sans aucun matériel, une étendue d'herbe nue (sans buts de foot), quelques buissons. Mais nous faisions nos propres goals avec des sweaters ou manteaux enlevés à la hâte (qu'importe, nous allions nous réchauffer en courant), nous tracions sur les gravillon des 'routes' ou les limites des terrains volley, tennis ou hand-ball. Les gosses sont créatifs et s'accomodent souvent très bien de ce qu'ils n'ont pas, pourvu qu'on leur ait appris à se servir de leur tête et que l'important est de s'entendre et d'avoir du plaisir à jouer ensemble. Le matériel, ça passe au second plan.
Après, un hypermarché fut implanté juste derrière le lotissement, puis d'autres maisons ont poussé comme des champignons, tout autour, des couples se sont séparés, des familles sont parties, d'autres sont venues, nous avons tous grandi... L'enfance, les jeux simples et innocents ne dure qu'un temps. Les docteurs, les papas & les mamans et les petits bisous derrières les buissons ont remplacé les barbies, circuits de vélo cross et petites voitures. Les expériences se sont approfondies, les bisous se sont fait plus appuyés, l'écart entre les jeunes (9-12 ans) et les "vieux" (13-15 ans) s'est fait de plus en plus sentir. Début de l'adolescence et fin de mes souvenirs du lotissement, marqué aussi par le divorce de mes parents et le déménagement vers 'la ville'. Que cette dernière phrase ne vous donne pas une impression trop négative. J'ai plutôt bien vécu le divorce de mes parents. j'ai souvent regretté cette période du lotissement, car ce sont mes jeunes années. Par pour le lotissement en lui-même, qui de toute façon, aujourd'hui, ne ressemble en rien à ce qu'il était "de mon temps". Je pense que seules 3 ou 4 familles que je connais y habitent encore, mais leurs enfants sont partis depuis belle lurette. Ce n'est et ne sera plus jamais pareil, simplement parce que les années passent et nous avions grandi. Nous avons déménagé, par coincidence, au même moment où pour moi, cette période d'enfance, d'innocence, était révolue. Mais pour avoir vécu ça, ces années avec les gosses du quartier, les années de jeux après l'école, dans ce terrain de jeu calme, sûr et -à nos yeux- gigantesque... J'aurais aimé que Bibou puisse le connaitre aussi.
Cependant, le quartier où nous vivons, bien qu'il soit relativement calme, ne s'y prête pas. Et je ne suis pas prête à le lâcher, comme ça, dans 'la rue', avec des gosses dont je ne connais ni les noms, ni les familles. Ce n'est pas comme mon quartier, calme et paumé en sortie de bourg. Et puis, les temps ont changés. Ca fait un peu vieux-jeu de dire ça. A 30 ans, j'ai presque honte, je vous jure. Mais je le ressens ainsi. Je ne crois pas être une mêre poule, trop fusionelle, j'essaie juste d'avoir des raisonnement sensés et être responsable. Je trouve que de nos jours, il faut pas mal se méfier de tout et tous. Les gosses ont parfois de drôles de réactions, certains sont terriblement manipulateurs et savent influencer les plus jeunes (pas forcément d'un point de vue positif), il y a les voitures, les chauffards,... Un accident est si vite arrivé. Je ne veux pas que mon enfant évolue et grandisse lentement dans un espace 100% sécurisé, recouvert d'une cloche dorée, mais de là à le mettre en avant du danger... D'ici 2-3 ans peut-être, quand je sentirai Bibou un peu moins tête en l'air, un peu plus alerte, j'aurais moins de mal à le laisser aller seul?
En attendant, je reste dans les (mes) limites du possible et "safe": l'école, la garderie après l'école, le jeudi et puis les invitations entre copains (chez l'un, chez l'autre).

Pour la première fois, hier soir, un copain de l'école est venu dormir à la maison. Ce fut un GRAND moment pour Bibou. J'en ai le coeur tout serré de l'écrire. Il était heureux. Vraiment -heureux-. J'en ai les larmes aux yeux. Et puis, c'est un peu difficile à décrire... Je ne sais bien le dire: tout était normal, ça coulait de source. Je ne saurais dire "parfait"car ça n'a absolument rien à voir. Mais c'était un peu comme une évidence. Bibou et son copain, côte à côte à table à manger tout en racontant leurs petites histoires, à rigoler... Se déshabiller, mettre le pyjama, se brosser les dents ensemble dans la salle de bain dormir sur des matelas côte-à-côte dans la chambre, le petit-déjeuner tous ensemble, la piscine tranquille, avec les deux gosses qui rient aux éclats, jouent ensemble... Pour un peu, j'aurai cru que cela ne changerait plus. Parce que tout ça c'était normal, évident. Comme si ça avait toujours était ainsi, en fait.
C'est un sentiment étrange et un peu dérangeant.

Je culpabilise, je crois. Je me dis que peut-etre j'aurais du accepter d'avoir un autre enfant il y a 4-5 ans de ça, juste après avoir eu Bibou. Qu'il ait un frère ou une petite soeur avec qui jouer, avec qui partager sa vie, ses jouets, ses histoires, ses secrets. Je n'ai pas exactement connu cela avec mon frère (mon ainé d'un an et demi) mais c'était par pure différence de caractère et pour des raisons familiales un peu compliqués à expliquer qui ont joué un rôle "en fond". Il n'y aurait pas eu de raisons que Bibou et son frère ou sa soeur connaissent ça... A priori. Et puis, quand ils s'agissaient de faire les cons, de belles bêtises, ou jouer pendant des heures, mon frès et moi on savait bien où se trouver et comment s'entendre!
De voir Bibou et Ben* si proches, ça m'a fait un choc en quelque sorte. Ils sont tous deux dans le meme groupe (2) mais pas dans la même classe. Ben est en classe 1/2A et Bibou en classe 1/2B (ils étaient dans la même classe il y a 2 ans mais le groupe a été scindé en deux car il y avait de plus en plus, puis trop, d'élèves), ils se retrouvent en classe de gym, pendant les représentations, à la récré, pendant quelques autres activités faites par les deux classes ensembles. Je savais qu'ils s'entendaient bien, et Ben est venu déjà plusieurs fois à la maison, mais je n'avais pas réalisé que ces deux-là sont comme deux doigts de la main. Ils s'écoutent, ils se complètent, ils s'entendent, ils échangent, ils partagent. C'est peut-être juste une phase. Il est vrai que Bibou a un autre grand copain mais, il y a encore à peine un an de ça, il s'amusait plutôt avec 3 autres garçons avec qui ils jouent et parlent moins maintenant.

Ben est parti ce midi. Bibou le retrouvera demain à l'école. Pourtant, il y a eu soudain comme un grand vide. Un creux.
Bibou fatigué de toutes ces émotions, a fait une sieste après avoir chouiné un peu le départ de son copain. Une fois réveillé il avait retrouvé son entrain et sa joie de toujours. Notre petite vie va reprendre son cours.
Mais moi, je ne sais pas, je suis un peu 'chose'. Encore jamais auparavant je ne m'étais remise en question sur ce choix de n'avoir pas de deuxième enfant juste après la naissance de Bibou. A ce moment là, ça aurait été possible mais non, c'était vraiment un choix bien senti, bien pesé. Après, c'est un peu différent. Et je sais qu'il me reste bien des années encore pour faire un enfant mais -si l'on ne regarde qu'à l'intérêt qu'un frère ou une soeur paut apporter pour Bibou- l'écart d'âge est déjà trop grand. 7 ans c'est irratrappable, jusqu'à l'âge adulte, au moins. Pour la première fois, aujourd'hui, je me demande si j'aurais du... ? Je ne ressens pas vraiment le regret de façon pointue, mais j'ai quelques remors. Enfin, des questions surtout. Aurais-du avoir ce 2ème enfant, très vite après le 1er? Devrais-je laisser Bibou jouer dans la rue, malgré le danger que je connais? Suis-je une mère égoiste? Suis-je une mère sur-protectrice? Bibou est-il tout de même heureux, sans frère/soeur, avec peu d'enfants autour de lui alors que sans cesse ils parlent d'eux? Est-ce du à son âge? Une phase? Ou est-ce qu'il exprime là un manque qu'il ressent fort et constamment, depuis des années?

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Commentaires
G
Pour ce qui est de ne pas vouloir laisser ton Bibou traîner avec n'importe quels gosses dans un endroit non sécurisé, je ne sais pas si tu as raison, mais je sais que je ferais exactement pareil !<br /> Quant à la filsuniquitude ... demande à la Môman du Blogueur, elle te dira que son fiston unique a toujours été entouré de copains et n'est pas particulièrement introverti ni renfermé ... et que ne pas avoir fabriqué très vite d'autres enfants lui a permis de se consacrer d'autant mieux au premier ! je crois que tout dépend de l'attitude des parents vis-à-vis des copains de l'enfant : s'ils les accueillent à bras ouverts, pas de problème !
T
Marcus, merci.<br /> Pour le second, il n'est pas trop tard. J'ai encore bien des années devant moi, a priori. Mais je parle vraiment de la différence d'age, dans le sens où Bibou cherche un copain de jeu plus qu'un frère ou une soeur. D'ici à ce que ce dernier soit en age de jouer avec le premier... Tu vois, quoi.<br /> <br /> Jathénais, tout à fait! Mais les frères et soeurs tu les as aussi tout le temps sous la main, et ils "sont à toi" (moins compliqué que de trouver les parents et sans cesse inviter leur rejeton chez toi :) )<br /> <br /> Gil, oui, c'est vrai. Les frères et soeurs, c'est toujours un peu la roulette russe.
J
L'avantage avec les amis qu'on reçoit c'est que quand ils se détestent (ça dure au moins 3 jours hein!), et bien l'autre gamin reste dans son chez lui, tu n'as pas à supporter les affrontements en direct, tandis que des frangin(e)s.... faut quand même les faire cohabiter ! Et c'est parfois sportif...<br /> <br /> Jath, deux ados, trois ans d'écart, se demande (souvent) si elle n'aurait pas mieux fait d'attendre un peu plus pour remettre le couvert...
G
Tu ne peut faire que des supposition, des frangins ou frangines des fois c'est super, des fois non... Perso, 3 frères et on s'entend comme les 5 doigt de la mains, et dans des famille à coté c'est la guerre entre 2 frères ou soeur, va savoir... Caractère, jalousie, éducation?<br /> Il y a tellement de si qu'il n'y a pas de regret à avoir, sauf pour toi peut être, mais pour ton coté mère, parent! Et puis on ne fais pas la même chose avec des frères ou soeurs et des copains, ce n'est pas le même rapport, ni les même attirances...
M
Je pense que tu fais exactement ce qu'il faut faire dans l'environnement dans lequel vous vivez. Quand il sera un peu plus grand il s'en trouvera bien assez des copains pour aller jouer avec lui et faire mille et une bêtises loin du regard de sa maman.<br /> <br /> Je voudrais réagir à :"trouver une fille avec qui jouer... et la regarder descendre du train, la mine contrite". Avec l'expérience, il s'apercevra que ça peut arriver à tous les âges. ;o)<br /> <br /> Enfin pour un deuxième enfant, il est sans doute moins tard que tu ne veux bien le dire.
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