"And a merry Christmas to you all!"
La société pour laquelle je travaille me tue et que l'on ne nommera point ici, est dans la même situation que nombre d'autres petites et moyennes entreprises: elle ne va pas mal, elle ne va pas bien... Elle tient gentiment -mais de façon précaire- à flots, pendant la crise.
Ca veut dire, depuis le début de l'année, un budget restreint pour tout:
-réduction (drastique) des voyages
-de même pour les déjeuners avec les clients
-vidéoconférences sur sites gratuits (ou inclus dans le pack entreprise)
- téléconférences sur numéros locaux, tax-free, pas trop longtemps (get to the point!!)
-pas mal de têtes en moins (de gré ou de force...), pas de remplacements et des heures sup' non déclarées (te plaint pas, t'as encore un boulot, c'est déjà pas mal!)
-difficultés pour recruter même dans les cas d'urgences (moi qui ai besoin d'un indien supplémentaire...)
Etc. etc.
Faut faire attention à toutes les dépenses, même dans les plus petits détails: énergie, fournitures de bureau, factures de téléphones, ...
La cerise sur le gâteau, tout de même, c'est ce mail reçu il y à 5 minutes à peine... Et là, je trouve que c'est quand même pousser mémé dans les orties alors qu'elle ne porte pas de culotte:
"Chers con-citoyens, Chères conne-citoyennes, Chers tous,
Vous savez tous que cette année fut une année difficile pour l'entreprise que l'on ne nommera pas, comme pour bien d'autres entreprises d'ailleurs (ça, c'est la petit touche perso du dirlo des RH qui va faire déculpabiliser le PDG), et nous avons du réduire nos couts (il ne sera cependant pas fait mention de nombre de m es collègues que je vois aller se promener à Mexico, Miami, Dallas, en Chine ou traversant l'Europe de part en part (quand l'on m'accorde difficilement un voyage à Budapest où je risque me faire piéger dans un infâme traffic d'humains ou de drogue pour me loger à pas cher... Ssshhh... Be quiet! ). Et blablabla, et blablabla... Malheureusement, (ah! Nous y voilà!) vu les circonstances et la situation actuelle, les rabats-joie personnes haut-placées tout là-haut, ont décidé que Noel ne sera pas fêté dans les chaumières différentes équipes de la société que l'on ne nommera pas. En tous cas... pas aux frais de l'entreprise non-nommée. (Faire le coup du Dutch treat aux employés d'une entreprise so very British, il fallait oser!). Bien sûr, ce n'est pas une situation que l'on aimerait voir mais... il n'en est pas autrement et dans le climat actuel, il vaut mieux continuer de se serrer la ceinture. (Alors quoi? On n'aura même pas une orange et une crotte en chocolat? Rho, zut, hein!).
(Pour les p'tits Gus' qui penseraient à adopter une combine pour fêter Nowel quand-même,) Je vous annonce aussi que vous êtes, bien entendu, dispensés d'inviter vos clients pour un repas de Noel ou toutes autres activités festives, sans en avoir demandé, au préalable, l'autorisation auprès de Monsieur Porte ou Madame Feuille.
En vous remerciant de votre coopération,
le directeur des RH de l'entreprise que l'on ne nommera pas."
Amen.
Ah, et j'allais oublier: un joyeux noel à tous !